Les jours et les semaines passaient paisiblement à Saint-Aignan, où j'avais trouvé refuge. Nouch avait eu la bonté de m'accueillir sous son toit. J'étais traitée comme une princesse, comme sa princesse. Je l'aimais vraiment beaucoup et elle me le rendait bien. Grâce à elle, j'avais trouvé un refuse douillet et qu'il m'était difficile d'imaginer quitter un jour. Pourtant, grâce à Nouch, nous avions retracé mes parents. Ils devaient venir me chercher ou du moins me retrouver. Je me demandais où ils étaient... enfin je le savais. Papounet m'avait écrit dernièrement... d'ailleurs sa missive me laissait perplexe. Il me demandait d'écrire à une Dame ou Damoiselle du nom d'Idril de Sparte pour lui mentionner que j'étais la fille de maman et de papa qui s'appelait Faross. Sa demande me semblait bien étrange. Pourquoi maman ne le mentionnait pas à cette Dame? Pourquoi fallait-il que ce soit moi, une fillette de 6 ans, qui prouve que j'étais bien la fille de ma mère et de mon père? J'avais beau posé des questions à Nouch ou à Papounet mais personne ne me répondait. Plus j'y pensais, plus je me disais que ma première impression me semblait juste. Il était sûrement arrivé quelque chose à maman... À cette pensée effroyable, je sentais la suffocation intérieure montée, un chagrin immense m'envelopper et dans ces moment-là de grande panique, je me jettais sans un mot dans les bras de Nouch qui était seule à pouvoir me consoler dans ces instants là.

"Maman, ma douce maman, pourquoi ne m'as-tu point envoyé une missive? Je ne peux pas imaginer que tu ne prennes point la peine de m'écrire, moi, ta fille adorée, ta petite démone adorée comme tu aimais m'appeler."

Je me tus. Les larmes coulaient doucement sur mes joues et ne se tarissaient pas. Un affreux pressentiment accompagnant cette demande bien singulière de Papounet m'était insupportable. Nouch m'avait offert une colombe. Je l'avais baptisée Innocence. Grâce à elle, je saurais rejoindre cette damoiselle que Papounet insistait que je contacte au plus vite. Je pris donc ma plume, et je m'appliquais à écrire le plus adroitement possible afin que cela soit lisible. On m'avait dit que j'avais une belle écriture mais je préférais m'en assurer dans ce cas-ci.

Citation :

Dame, ou Damoiselle Idril de Sparte, je ne sais comment vous nommer.

Je me présente à vous, Flora de Monmouth, et j'ai 6 ans. Je suis née un 5 décembre, ne me demandez surtout pas l'année, je ne saurai pas vous la dire. Mon nom a changé il y a quelques mois quand ma maman, qui se prénomme Fleur, s'est remariée avec mon Papounet, Léonin de Monmouth, le 13 décembre 1458 en la Cathédrale de Besançon sous l'office de Frère Peccatore où j'étais demoiselle d'honneur avec mon frérot Robin. Papounet n'est pas mon papa mais il est tout comme. En fait, je n'ai jamais connu mon papa. Il a rejoint le Très-Haut peu après ma naissance à moi et mon frère jumeau Robin. Maman m'a dit qu'il se nommait Faross. Je ne sais pas pourquoi vous avez besoin de savoir pourquoi je suis bien la fille de maman Fleur et de papa Faross, mais Papounet m'a juste dit que c'était important que je vous le mentionne. Je vis actuellement à Saint-Aignan où j'ai été recueillie en attendant que mes parents viennent me chercher par Nouchkas. C'est le tribun de la ville, elle est vraiment gentille et m'apprend la couture. Elle m'a été d'un grand secours dans mon périple. Savez-vous qu'alors que maman était en train de mettre au monde mon petit frère Arthur à Lausanne où maman voulait à tout prix se reposer- papounet m'a dit que c'était un petit frère dans une de ses lettres et son prénom - j'avais échappé à la surveillance d'Élie notre gouvernante. J'ai voulu entraîné mon frérot Robin avec moi mais il a refusé cette fois-ci et je me suis éloignée seule à la recherche d'une famille d'écureuils. Je m'étais beaucoup éloignée, trop sans aucun doute et je suis tombée nez à nez avec trois hommes et une femme à l'air peu commode qui au moment où j'ai voulu faire demi tour m'.ont attrapé, ensaucisonné et emporté avec eux. La fatigue aidant, je me suis endormie. À mon réveil, surprise j'étais dans une masure délabrée, détachée, et seule. Je n'ai pas demandé mon reste, j'ai pris mes jambes à mon cou et je me suis sauvée. J'ai traversé plusieurs villages, mangé les restes que je trouvais avant d'arriver épuisée à Saint-Aignan où une lettre me fut remise par le tribun. J'ai accepté son invitation de la rencontrer dans la taverne municipale, même si ce n'est pas vraiment la place d'une enfant, et quand je lui ai raconté mon histoire, elle m'a pris sous son aile et a tout fait pour m'aider à retrouver mes parents. Maman et papounet doivent venir bientôt... quand... je ne sais pas mais j'espère très vite car ils me manquent tous, même mes frères et soeur. D'ailleurs, puis-je vous demander pourquoi maman ne vous a pas dit elle-même que j'étais bien sa fille et celle de Faross? ou contacter Tatie Caro qui m'a mise au monde avec mon frérot? J'avoue que c'est étrange... j'espère que rien ne lui est arrivé... Une chance que maman m'ait appris à écrire et à lire il y a quelques mois sur mon insistance car j'adore les livres et je ne voulais plus me contenter des illustrations... sinon je n'aurai jamais pu lire les lettres de mon papounet et vous écrire... Enfin vous comprenez.

J'espère que vous pourrez me répondre sur le pourquoi de cette demande bien singulière.

Dans l'attente de vous lire Dame ou Damoiselle Idril,

Je vous salue bien bas.

Flora de Monmouth

[Hrp : bonjour ljd Idril, pour information, Flora ne sait pas rp parlant que Fleur, sa maman est décédée. Elle l'apprendra au moment où Léonin viendra la retrouver à Saint-Aignan en plus du décès de son frère jumeau Robin dans l'incendie de Lausanne. Il me semble que Ljd Leonin attend la disparition de Poligny pour faire partir leonin retrouver Flora. Leonin ayant été présent auprès de Fleur en tant qu'ami puis mari après la mort de Faross, Flora le considère comme son père même si c'est Faross son père. Voilà pourquoi Flora est étonnée de la demande qu'idril aurait formulé à Leonin plutôt que de demander directement à Fleur. La date officielle de naissance des jumeaux est le 5 décembre 1457. Seulement rp parlant pour le jouer plus facilement, j'avais convenu avec ljd fleur qu'elle apparaisse à 6 ans. C'est plus facile à jouer surtout pour la faire lire et écrire vous en conviendrez. Je tenais à vous donner ces précisions pour comprendre le rp qui est derrière. Je vous remercie d'en tenir compte et de ne point dévoiler à la petite flora que sa maman n'est plus. merci et bon jeu en attendant la réponse d'idril à la fillette. Ljd Flora /fin hrp]

Je mis la missive sous pli, l'attachais à la patte d'Innocence, ma colombe, et je lui murmurais de trouver cette Idril de Sparte. Une fois qu'Innocence se fut envolée, je me mis à penser à cette demande bien singulière de Papounet... qu'est-ce qui avait bien pu se passer ou que se passait-il exactement? En tout cas, je n'aimais pas cela... ô que non!

Léonin par missive m'avait fait savoir qu'il y avait un soucis quant à la succession de la baronnie de Fleur. Apparemment la héraulderie n'avait rien en main concernant les jumeaux, attestant qu'ils étaient bel et bien les enfants de l'union de Faross et Fleur.

Ne pouvant laisser cet enfant orpheline de ses parents et de son frère ainsi, je prenais plume et vélin pour envoyer une missive à la Heraulderie Impériale.

Citation :

A

la Haute Assemblée Héraldique Impériale

De

Nous Caro Compalite – Maledent de Feytiat, baronne douairière d’Autry, Dame de Toulouse le Château

Nous venons d’apprendre le souci se posant sur le testament de la Vicomtesse de Sellières et du Doubs
Fleur de Monmouth, décédée le 15 février de l’An de Grasce 1459 quant à la succession de la Baronnie de Quingey

Ainsi, de part cette missive en tant qu’amie, sœur de cœur et médicastre de la Vicomtesse, nous attestons et jurons devant le Très Haut que :

* les enfants Robin et Flora sont les enfants légitimes de feu Messire Faross, Baron de Quingey.

* Nous avons connu le couple Faross et Fleur avant leur union en la Cathédrale de Tarbes en Béarn,

* Nous avons été la personne à faire savoir à la Vicomtesse qu’elle attendait un enfant de cette union et qui au jour de la naissance s’avérait être des jumeaux.

* Nous avons suivi la Vicomtesse tout au long des 9 mois et que nous avons été la médicastre a avoir mis les jumeaux au monde.

* Nous avons été la médicastre à avoir informé la Vicomtesse de sa maladie incurable

* Nous avons aidé à mettre l’héritier du Vicomte de Sellières et du Doubs au monde entrainant par la même le décès de la Vicomtesse, décès constaté également par mes soins.

* Nous avons appris le décès brutal du fils de la Vicomtesse, Robin, lors de la disparation de Lausanne par les flammes

* Flora reste donc l’unique enfant vivant de l’union du couple Faross et Fleur, Baron et Baronne de Quingey

De part cette missive nous espérons que le doute quant à la légitimité des jumeaux à être les enfants de feu le Baron de Quingey soit levé

Nous restons toutefois à votre disposition s’il vous fallait d’autres renseignements.

Fait à Tours, le 29e jour du mois d’avril de l’An de Grasce 1459

L'encre et le sceau séchés, je pliais la missive et par l'aide de mon amie Alinoë avec qui je voyageais, je prenais un de ses pigeons en direction du SRING